L’absence de touristes liée à la pandémie de coronavirus semble avoir rabattu les cartes sur le marché du logement des grandes villes. En effet, une hausse de 14,9% du nombre de logements en location a été constatée en un an seulement.
Et si le marché de la location avait été chamboulé par la pandémie de coronavirus ? C’est en tout cas une tendance qui est en train de se dessiner si l’on se fie à une étude menée par SeLoger. Cette dernière montre que le nombre de logements en location a explosé à Paris et a largement augmenté dans d’autres métropoles. En effet, l’enquête révèle qu’en un an, le nombre de logements à la location a augmenté de 64% à Paris, de 52% à Nice, de 39% à Bordeaux, de 34% à Rennes et 32% à Nantes.
Séverine Amate, porte-parole de SeLoger, affirme que « l’offre locative explose dans la plupart des grandes villes françaises, et encore plus dans la capitale, où nous enregistrons un véritable boom de la mise en ligne d’appartements à louer » dans les colonnes du JDD.
Cette forte hausse du retour des logements sur le marché de la location pourrait être due à la pandémie de COVID-19. En effet, l’absence de touristes étrangers a laissé un bon nombre de logements vacants. Aussi, Sébastien Bouvron de l’agence Junot Immobilier, affirme dans Le Monde que, « dans certains cas, les appartements reviennent sur le marché, car la période d’essai du locataire n’a pas été confirmée ou des étudiants ont renoncé à louer car leurs cours vont se dérouler à distance ».
Les propriétaires de retour à la location longue durée
Ainsi, dans les métropoles, les logements meublés à destination touristique reviennent petit à petit sur le marché de la location longue durée. Cela peut également s’expliquer par le fait que la location longue durée est bien moins contraignante que la location touristique.
De plus, le taux d’occupation des logements touristiques n’est jamais de 100%. Si les meublés touristiques restent mieux rémunérateurs que les locations longue durée, le taux d’occupation de ces derniers reste, toutefois, avantageux. De même que l’entretien d’un meublé touristique est bien plus contraignant que pour une longue durée : états des lieux fréquents, changement du linge de lit entre les nombreux locataires, entretien régulier, etc.
Il s’agit d’un argument qui aurait poussé certains propriétaires à remettre leur logement sur le marché de la location longue durée. De plus, selon Séverine Amate, la crise sanitaire a rabattu les cartes puisque la demande de location est importante en raison de l’incertitude qui gagne les ménages à investir dans un achat immobilier.
Selon elle, « avec la crise sanitaire, une partie des gens s’interrogent sur leur emploi et préfèrent louer plutôt qu’acheter ». Ainsi, le retour des logements en location longue durée n’est pas une si mauvaise nouvelle face à une demande toujours plus importante.